Ça fait plus de 3 mois qu’on est parti. 3 mois qu’on a dit bye bye à notre appart et à nos jobs et bonjour à l’inconnu ! 3 mois qu’on voyage en mode aventure. Depuis, nous avons visité le désert de sel d’Uyuni en Bolivie, fait de la randonnée et du kayak en Patagonie, pagayé pendant une semaine en Antarctique avant de rejoindre la Nouvelle-Zélande pour encore plus de rando et de camping. Il s’en est passé des affaires, on s’est donc dit qu’un petit bilan s’imposait.
Le voici donc, le bilan après 3 mois de voyage en mode aventure, en format questions et réponses. Tu en as d’autres ? Laisse-nous-les dans les commentaires, on se fera un plaisir d’y répondre !
Ce qui te manque le plus de la maison :
Jessica : Il n’y a pas si longtemps, j’aurais dit des fruits et des légumes, mais c’est l’abondance depuis qu’on est en Nouvelle-Zélande alors je ne peux plus m’en plaindre. Je vais donc dire mes vêtements, même si c’est vraiment superficiel. Je l’assume, je ne suis pas douée pour voyager léger. En fait j’y arrive, mais à contrecoeur. Et j’ai quelques petits relâchements ici et là. Je viens donc de m’acheter une paire de shorts en jeans pour l’Australie, parce que je n’en pouvais plus de porter mes shorts de rando à la plage. #firstworldproblem, je sais.
Francis : La paix. On a fait beaucoup de camping sur des terrains aménagés en Patagonie et en Nouvelle-Zélande, et on n’a donc pas eu de vie privée depuis un bon moment. On partage la cuisine et les salles de bain avec des inconnus, et même quand on est dans la tente, on entend nos voisins. Ça m’arrive souvent de regretter le temps où je pouvais me poser tranquillement, en silence, seul. Heureusement qu’on fait pas mal de rando : je trouve ma paix dans les montagnes !
Ton indispensable de voyage :
Jessica – Plein de choses, mais j’ai un élément insolite qui mérite une mention spéciale. Je suis partie avec une dizaine d’attaches à pain Ikea, ou comme ils les appellent des clips de fermeture pour sachet, coloris assortis. Je les utilise non seulement pour fermer nos sacs de nourriture, mais aussi pour attacher les vêtements à sécher sur la corde à linge, dans la tente ou même sur le sac à dos. Plus solide que de simples épingles à linge, c’est super polyvalent et à l’épreuve des vents de Patagonie et de Nouvelle-Zélande.
Francis : Ça peut sembler ridicule et c’est quelque chose qui est donné gratuitement dans les avions, mais je dirais mon cache yeux. Le sommeil c’est important, et en camping quand il fait jour à 5hAM ou que des voitures passent à côté de la tente, il me permet de dormir un peu plus tard, même si je me réveille la plupart du temps vers 6hAM.
Ta plus grande déception :
Jessica – Définitivement la ville d’Ushuaia en Argentine. Étant donné sa popularité, je pensais y faire de belles randonnées dans le Parc national Tierra del Fuego. J’avais mal fait mes devoirs. Il y a très peu de sentiers de randonnée près d’Ushuaia, et un seul qui nous a vraiment accrochés : le Cerro Guanaco. Les autres randonnées du parc Tierra del Fuego sont plutôt des promenades en forêt sur du plat. En fait, la principale attraction à Ushuaia est sa pancarte « Fin du Monde » devant laquelle les visiteurs se font prendre en photo. Très peu pour nous.
Francis – Le glacier Franz Joseph en Nouvelle-Zélande ne m’a pas impressionné. D’abord, il y a beaucoup trop de monde, mais c’est surtout le bruit incessant des hélicoptères qui survolent sans arrêt le glacier qui gâche un peu l’affaire. Pour une expérience plus réelle et sauvage, je recommanderais à la place de faire une randonnée jusqu’au glacier Tasman. Il y a bien quelques hélicoptères qui y passent, mais jamais autant qu’au glacier Franz Joseph !
La fois où tu aurais aimé rentrer à la maison :
Jessica – Ça ne m’est pas encore vraiment arrivé, même si je me demandais vraiment ce que je faisais au sommet de Chacaltaya en Bolivie avec la bouche paralysée. J’y ai versé quelques larmes de peur, mais tout est rentré dans l’ordre dès qu’on a enfin quitté les hauteurs de La Paz.
Francis – Ce ne m’est pas venu à l’esprit, même si j’ai pété un plomb à San Pedro de Atacama au Chili à cause qu’Europcar a foutu en l’air nos plans de voyage dans le désert d’Atacama. Même si mon tapis de sol a percé pendant le W trek dans le Parc national Torres del Paine au Chili. Même si j’ai oublié mon précieux manteau Arc’teryx dans la cuisine d’un camping en Nouvelle-Zélande (mais ouf, on l’a retrouvé depuis !).
Ton meilleur moment depuis le début du voyage :
Jessica – C’était l’une de nos premières sorties en kayak en Antarctique. Nous avons pagayé dans un amas de glace qui flottait à la surface de l’eau, probablement des restes d’icebergs. La mer était si calme qu’on pouvait entendre le bruit des morceaux de glace fondant dans l’eau. C’était comme pagayer dans un bol de Rice Krispies – inoubliable !
Francis – Quand j’ai aperçu le premier iceberg après notre traversée du passage de Drake vers l’Antarctique. D’abord, le passage en tant que tel a été un bon moment pour moi. L’expérience des vagues de 6-7 mètres et la confirmation que j’ai une excellente résistance au mal de mer ! Puis, quand j’ai vu le premier iceberg, j’ai réalisé que j’arrivais en Antarctique et que j’allais bientôt y mettre le pied.
Ta rencontre la plus marquante :
Jessica – En termes de gens inspirants, je dirais Sanna Kallio, géologiste rencontrée sur le Sea Spirit lors de notre voyage en Antarctique. Avant d’être membre de l’équipe d’expédition de Poseidon, Sanna était guide de terrain sur la base de recherche Halley en Antarctique. Pendant une année complète incluant l’hiver, Sanna a fait en sorte que l’équipe de chercheurs puisse faire son travail en toute sécurité, lui ouvrant la voie sur le terrain inhospitalier qu’est l’Antarctique. L’entendre parler de ses batailles contre les crevasses, de ses heures à pelleter pour retrouver les motoneiges ensevelies et de ses journées cloîtrée dans une tente alors qu’une tempête balayait l’Antarctique, empêchant la mission de continuer, c’était plus qu’inspirant. Son prochain défi : skier jusqu’au Pôle Sud en complète autonomie. #girlpower
Francis – Le kayak de mer a été une révélation en Patagonie, et c’est probablement grâce à nos deux guides qui ont su me transmettre leur passion. Will et Seda nous ont guidés pendant deux jours sur la rivière Serrano en Patagonie et leurs histoires d’expéditions en kayak dans les confins de la Patagonie ont définitivement éveillé une nouvelle passion en moi. Will tient d’ailleurs un blog (en anglais) avec des articles et surtout des photos complètement folles de ses derniers trips de kayak en Patagonie. À voir.
Ton plus gros fou rire :
Jessica et Francis – Pour une fois qu’on est d’accord, on va répondre ensemble ! Notre plus grand fou rire, c’est lors de notre voyage de kayak à Doubtful Sound en Nouvelle-Zélande. Il faut savoir que la Nouvelle-Zélande n’a aucun animal dangereux, mais elle a un truc à vous rendre fou : les sand flies. Et à Doubtful Sound, elles sont une méchante gang. Bref, on a juste eu le temps d’entrer dans la tente qu’elles étaient 10 000 à l’intérieur, prêtes à nous grignoter toute la nuit. Dans un élan de folie, j’ai (Jessica) décidé de leur envoyer de l’insecticide en grosse quantité. Tellement qu’on a étouffé avec elles. Nous avons fini la guerre à coup de bas, en riant et en toussant.
Mais à bien y penser, notre rencontre avec un Kea, le perroquet alpin de Nouvelle-Zélande, a aussi provoqué tout un fou rire (après coup pour Francis). Tu veux rire avec nous ? Mets ça en HD avec du son :
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Durant les aventures comme cela surtout des voyages qui durent des mois, il y toujours les points négatifs et positifs. Le plus important c’est la découverte de lieux, de coutumes ou de cultures mais surtout de nouvelles recettes. J’ai jamais voyagé plus d’un mois mais la leçon dont j’ai appris c’est qu’il faut profiter à fond des activités.
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Merci pour cet article interéssant. C’est bien fait avec les questions et les réponses.
J’ai une question concernant la nourriture: Qu’est-ce que vous mangez si vous êtes en plein nature ? -
Tres beau bilan positif, j ai beaucoup aimé. Que l’aventure continue!
5 commentaires sur «3 mois de voyage en mode aventure : le bilan»